Nous sommes citoyens de tous bords, riverains ou habitants de Blodelsheim. Notre objectif est d’alerter sur

le risque d’une opération d'urbanisation au final aussi anachronique que dévastatrice au coeur de notre village.

Nous nous battons pour pouvoir vivre au sein d’un environnement adapté aux nouveaux défis environnementaux et climatiques, à savoir:

  • Pour les sols, de permettre l’infiltration des eaux de pluie à leur point de chute

  • Contre le réchauffement, de conserver toute la biodiversité existante

Dans le respect et le dialogue apaisé, nous observons l’esprit des lois, conscients qu’il nous faudra bien, et surtout mieux, faire les choses que nous l’avons fait jusqu’ici en matière de projet d’aménagement de notre village. La Rue des Acacias représente à nos yeux un symbole. Si nous échouons ici nous ne réussirons nulle part ailleurs. Cette viabilisation indispensable aux riverains doit pouvoir se faire en préservant l’écosystème de la dernière voie typique de Blodelsheim ...

La situation

Les travaux d'assainissement légitimes, nécessaires et incontestés sont à mener pour raccorder chacune des quelques parcelles de la rue des Acacias. Nous estimons que ce projet d’équipement est parfaitement compatible avec la réalisation d'une seule voie de circulation à sens unique, respectant la largeur historique de la chaussée. Nous sommes 54 riverains direct ou indirects à avoir signé une pétition d’alerte, dont une copie a été remise en main propre à Monsieur François Béringer, Maire de Blodelsheim, pour que soit abandonné un plan datant d’il y a près de 50 ans. Sorti d’un vieux tiroir, ce projet consiste à prévoir une voie de 6 mètres de large afin de permettre un double sens de circulation. Nous nous battons à présent pour alerter l’ensemble de la population sur le fait que cette rue dite “des Acacias” est non passante puisque l’on y compte quelques 12 véhicules et 20 piétons recensés en moyenne chaque jour empruntant ce dernier passage encore enchanteur de Blodelsheim.

Faisons de nos vie un chemin, Bordé d’acacias

Une sauvegarde impérative : La biodiversité au coeur du village pour climatiser nos quartiers !

Encore un mot…

Quoi qu’il arrive, à l'endroit supérieur de la Rue des Acacias, où deux belles granges anciennes se font face, la largeur de la chaussée n'excédera jamais plus 3,50 mètres, à savoir sa largeur historique et actuelle. Si le projet d’élargissement aboutissait, cet étranglement naturel, de surcroit situé à proximité immédiate de l’embranchement avec la Rue Alma ne ferait que décupler le danger auquel les riverains sont exposés ! Pourquoi ? Aujourd’hui tous les usagers, piétons, cyclistes, et automobilistes observent une extrême prudence pour négocier cet étranglement. Tout se passe bien pour l’instant car la physionomie de la Rue des Acacias possède son caractère étroit sur toute sa longueur, invitant naturellement à la modération, particulièrement lors de croisements. Mais il n’en serait plus du tout ainsi si la chaussée en contre-bas offrait une largeur supérieure à celle d’aujourd’hui. Le piège à éviter est celui de prêter à cet étranglement pittoresque le pouvoir de servir de ralentisseur. Cela ne serait envisageable que si la vitesse relative des usagers amenés à se croiser était semblable. Ce ne sera jamais le cas.

3,50 mètres. Une largeur idéale et sûre… pour un sens unique de circulation.

Le patrimoine arboré que constituent les arbres d’alignement le long des voies de circulation joue un rôle majeur en matière de régulation climatique, de réduction du carbone, de prévention des risques d’inondation, etc.
La puissance publique française, au travers de son Décret N° 2023-384 du 19 mai 2023 relatif au régime de protection des allées d’arbres et alignements d’arbres bordant les voies ouvertes à la circulation publique, traduit une vraie prise de conscience depuis le sommet de l'État, quant à la place de la nature et à l'obligation formelle de veiller à sa préservation.

Consulter le décret officiel

Vue depuis l’intersection au niveau de la Rue des Remparts… Aujourd’hui, le besoin de nature se fait sentir au coeur des quartiers. Les replantations de compensation opérées hors du village ne servent qu’à tenter de se donner bonne conscience !

Le projet semble aujourd’hui être porté à bout de bras par le premier magistrat de Blodelsheim. Son souhait est de faire construire ici la voie à double sens de circulation telle que la prévoyait un plan communal datant d’il y un demi-ciècle. Ce projet ratifierait “au passage” l’éradication d’une rangée saine de 11 (onze) arbres de la famille des Robinia. De nos jours, comment tout un chacun peut-il encore supporter, ne serait-ce que l’idée, qu’apparemment un homme, seul, parce qu’il en a peut-être le pouvoir, puisse programmer l’élimination d’un tel corridor de biodiversité ?

Malheureusement il n’y a plus aujourd’hui âme qui vive dans notre village capable de nous dire à quand remonte l’histoire entre la rue et ses arbres. C’est à présent aux seuls acacias de témoigner. Écoutons-les nous dire que nous avons oublié jusqu’à ceux qui les ont installés là. Ils nous disent que ceux-là savaient que de tels spécimens étaient dotés de racines plongeantes qui stabiliseraient le sol, sans jamais déformer le revêtement léger de la chaussée, d’ailleurs conservé à l’endroit des acacias, alors qu’au-delà de ce rideau de verdure, la voie s’est littéralement délitée au fil du temps.

Il en va du dernier bastion de nature encore épargné à Blodelsheim intra-muros, il en va de nos pères, il en va de nos mères, de tous, de nos enfants surtout.

À l’heure où tout semble programmé, où tout parait déjà acté puisqu’il n’existe qu’un seul plan. Rien d’autre à soumettre. Un vote sans problème et sans surprise. Ne subsiste au fond qu’une seule petite question qu’il est sans doute prématuré de poser, et, le moment venu, certainement trop tard d’aborder : quel nom de substitution cette rue prendra t-elle… si le projet aboutissait ?

Regardons cette plaque bien en face, et tâchons ensemble de lui faire garder son sens. Il en va de nous. Il en va de nos enfants.